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Un Triathlète à New-York

Publié il y a 8 ans

Un Triathlète à New-York

Dimanche 1er novembre a eu lieu le Marathon de NYC

Philippe LELUAN, amateur de belles courses avait choisi d'y participer, cadeau de son cercle d'amis  pour ses 50 ans oblige !!!! 

Je le laisse raconter son épopée, voici son récit :

-" 7h15, arrivée au pont Verrazzano point de départ du Marathon. Mon départ est prévu à 10h15, sas des 3h45. Cela fait quand même 3heures à attendre d’où la précaution d’apporter à manger et à boire, mais également de se couvrir avec des vêtements que l’on laissera sur place dans des containers à l’attention des associations caritatives locales.
La chance est avec nous, il y a un peu de vent mais surtout on va l’avoir avec nous sur les 4/5ème du parcours. Ça aide.
9h30 entrée dans le sas, pas trop moyen de s’échauffer, on enlève les couches de frusques petit à petit. 9h45 coup de canon, les Kenyans sont partis. L’adrénaline monte, le sas s’ouvre pour prendre possession de la ligne de départ. Ambiance de feu, musique à fond, speakers, 10h15 c’est parti. Dossard 23619, nous sommes 55000.
On commence direct par l’ascension du côté sud du pont. Un gros km à 2% à froid. Il y a tellement de monde ! Le pont fait au moins 100 m de large et il y a deux niveaux. Je suis vraiment bien, d’emblée je dépasse le meneur d’allure 3:45, je le reverrai pas. 
Faut pas s’affoler, un marathon c’est long ; je regarde la Garmin suis à 5’/km, en revanche mon cardio semble pris de folie 88% RFC, je vais l’oublier, il doit être en mode délire, car je vais rester toute la course > 85 %. Cela me semble impossible.
Difficile de décrire l’ambiance le long du trajet tant il y a de monde, d’orchestres plus entrainants les uns que les autres. Tous les 200 m on passe du rock, au rap, percutions etc. 
Traversées des quartiers de Brooklyn, quartier latinos, chinois, bobos. Sortie de Brooklyn (20ème) vers le Queens puis vers Manhattan à hauteur de Central Park sur la 1ère avenue. (26 ème) A chaque passage un pont et ils sont longs et pentus…
Je m’étonne, je suis d’une fraicheur incroyable, je passe souvent sous les 5 au/km, toujours aucune fatigue dans les jambes, j’ai bouclé le semi en 1h45. Je ne fais que doubler, je ne pense pas m’être fait dépasser plus de 10 fois depuis le départ. Je m’attends à prendre un coup de bambou et pourtant toujours rien. Depuis l’arrivée dans Manhattan, la foule est de plus en plus compacte. On descend la 1er avenue sur 7km avec le vent toujours favorable. 
33ème km… Le coup de moins bien arrive, il faut monter le dernier pont à la sortie de Harlem en arrivant dans le Bronx. Je fais attention à bien me ravitailler, j’ai des gels et je cours avec un bidon ceinture ; j’aime bien être autonome. Je ne m’arrête au stand que 2 fois sur un marathon pour remplir mes 500ml et ne jamais être en manque. Bref un coup de moins bien mais pas de coup de masse, je ralentis un peu mais tourne à environ 5,10’/km.
La bonne nouvelle c’est qu’on fait demi-tour (34ème) et qu’on va redescendre vers Manhattan par la 5ème avenue jusqu’à l’entrée de central Park. La mauvaise c’est que c’est un faux plat montant avec du 36 au 38ème au moins 2%. Un vrai casse pattes. Néanmoins la ligne d’arrivée approchant, la foule est de plus en plus compacte avec des pancartes drôles
« faster Jerry, The kenyans are drinking all the beers »
“Faster Bob, your mother in law is just behind you”
Franchement quel public extra, toujours à encourager le monde.
Ça commence à sentir l’écurie dans tous les sens du terme (y’a des calèches avec chevaux devant Central Park) je suis toujours bien même si je suis quand même un peu entamé. J’ai plutôt mal au niveau du 2ème orteil de chaque pied ; à chaque Marathon j’y laisse un ongle. Et je continue de doubler, moins systématiquement qu’au premier semi mais je plante avec plaisir des mecs avec des Tshirts Finishers Ironman. (J’ai mis celui de Roth).
Colombus Circle, rentrée dans Central Park pour la dernière ligne droite, ma chérie est là et s’étonne de me voir déjà, petite vidéo, ligne d’arrivée 3h36mn10. Quelle perf ! Mon record était de 3h54’ et NYC est un marathon difficile (les Kenyans font #‎2h10).
Parti 23619ème arrivé 5237ème, effectivement j’ai bien doublé ! 
Pas trop de courbatures le lendemain mais plutôt cassé à J+2. Peut-être les excès de l’après course…
Un super souvenir, un million de fois mieux qu’un cadeau matériel. Un super souvenir pour la vie."

Merci Philippe pour ce beau récit et cette très belle performance.

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